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Différences entre herbe, shit et beuh : tout ce qu’il faut savoir

Si le cannabis se décline sous une infinité de formes, deux d’entre elles dominent largement le marché : la beuh et le shit. Mais au fait, quelles sont les différences entre ces deux produits ? On vous explique tout.

7 min
Résines de CBD
3 May 2025 à 16h24

Dans l’imaginaire collectif, le cannabis est souvent associé à un plant de chanvre, dont les fleurs séchées sont roulées en joints. Pourtant, la réalité est toute autre. En réalité, il s’agit de fleurs, et celles-ci ne représentent qu’une partie des produits dérivés du cannabis. Parmi les autres formes de cannabis, on trouve notamment le haschisch — ou shit. Mais alors, quelles sont les différences entre la beuh et le shit ? Si cette question vous intrigue, vous n’êtes pas seul. Ces termes, parmi les plus recherchés sur Google, sont couramment utilisés dans le langage courant, mais restent souvent mal compris. Car si ces deux produits ont en commun d’être issus du même plant de chanvre, ils n’en restent pas moins très différents dans leurs méthodes de fabrication, leurs effets et leurs usages. Voici un éclairage sur ces deux produits.

Beuh et shit : définitions et distinctions

La terminologie du cannabis, si galvaudée par la rue, mérite d’être extirpée de l’ombre. La “beuh” désigne les fleurs séchées et affinées de Cannabis sativa, issues d’un processus végétal millénaire. Cette herbe, véritable patchwork botanique, est enveloppée d’une constellation de trichomes – ces microglandes translucides gorgées de cannabinoïdes et de terpènes agissants.

macro photographie trichomes cannabis

Définition de la beuh : fleurs séchées et affinées

  • Apparence : bourgeons compacts, couverts d’une fine poussière cristalline (trichomes)
  • Arômes : palette terpénique étendue (agrumes, terre, encens)
  • Trichomes : responsables des effets et du parfum, visibles à l’œil nu sur les variétés de qualité

Définition du shit : résine extraite des trichomes

Le shit (ou haschisch), quant à lui, représente une version concentrée du cannabis. Il se compose de la résine tamisée puis pressée issue des trichomes – chaque grain renfermant une lueur d’espoir psychédélique prête à éclore si on lui en laisse le temps. Ce concentré sacrifie parfois la diversité terpénique sur l’autel de la puissance brute.

  • Beuh vs Shit
    Aspect Beuh Shit
    Visuel Bourgeons colorés & cristaux Plaquettes brunes/noires
    Composition Fleurs entières Résine pure
    Arôme Large spectre terpénique Terpènes moins nombreux
    Effet Progressif, englobant Intense, frontal

Vocabulaire clé : trichomes, terpènes, spectre complet

"Chaque trichome est une microglande essentielle, renfermant des cannabinoïdes et terpènes qui influencent l’expérience. Les terpènes agissent comme un baume sur l’âme fragile, modulant chaque expérience selon son propre spectre complet."

Si les discours institutionnels nient souvent cette vérité, il faut rappeler que l’identité cannabique se joue dans la complexité des terpènes mineurs et dans la philosophie du spectre complet. Chaque inhalation devient alors une exploration sensorielle qui réveille ou apaise – avouons-le –, selon mille variables ignorées par les esprits pressés.

Origines et méthodes de production : fleurs et résine

Il est une réalité trop souvent négligée par les amateurs : la naissance du cannabis, qu’il soit destiné à la beuh ou à la résine, façonne radicalement son identité. Oublier ce point, c’est perdre l’essence même des effets recherchés.

Culture et récolte des fleurs pour la beuh

La culture de la fleur de cannabis oscille entre artisanat minutieux et production industrielle. Sous une tente de culture équipée de lampes HPS, chaque bourgeon est surveillé avec précision, dans des conditions strictes de température et d’humidité. La récolte y est minutieuse : on coupe lorsque 40 à 70% des pistils ont viré du blanc au roux, garantissant une concentration optimale en cannabinoïdes. En extérieur, le soleil module le spectre lumineux, et la plante s’adapte aux conditions naturelles, produisant des profils terpéniques souvent plus variés mais moins constants.

culture indoor vs outdoor cannabis comparatif
Critère Indoor (sous lampe) Outdoor (plein air)
Contrôle Précis (lumière/température/humidité) Aléatoire/naturel
Terpènes Uniformité, arômes stables Diversité, notes sauvages
Risques Moisissures (si mal ventilé) Ravageurs/climat
Qualité visuelle Cristaux abondants Parfois moins de trichomes

C’est là que se jouent les premières dissonances entre poésie artisanale et dogme industriel…

Extraction de la résine : tamisage et pressage

Le tamisage reste une méthode traditionnelle : les têtes sèches sont battues au-dessus d’un tamis fin, libérant les trichomes. Le kief obtenu est ensuite pressé, manuellement ou à l’aide d’un outil mécanique, pour former une pâte dense et riche en THC.

Étapes fondamentales du tamisage artisanal :
- Séchage complet des inflorescences
- Battage sur tamis très fin (soie ou nylon)
- Collecte du kief en bassin ou récipient sombre
- Pressage lent (manuel ou presse dédiée), avec parfois ajout de chaleur modérée
- Maturation éventuelle en galette ou stick hermétique

tamisage traditionnel du haschisch gros plan

Anecdote rare: Certains maîtres hashishin marocains jurent que l’état émotionnel du producteur influence subtilement l’énergie finale du produit… Prouvable ? Sans doute pas. Mais qui veut s’enfermer dans un laboratoire alors que l’alchimie opère partout ailleurs ?

Variations artisanales et industrielles

Le fossé entre résines artisanales et industrielles s’élargit chaque année. L’artisanat révèle des textures variables : tantôt souple comme une pâte à modeler presque vivante, tantôt friable et poudreux. Les couleurs oscillent du blond doré au noir anthracite selon le degré d’oxydation. Du côté industriel - machines rotatives façon pollinator hollandais -, la standardisation domine : même texture gommeuse, arôme linéaire… au détriment parfois de l’âme brute recherchée par Santé Addictions.

Ce contraste saisissant interpelle : faut-il préférer la richesse imparfaite de l’artisanat ou succomber à l’efficacité clinique de l’industrie cannabique ? Le débat reste ouvert — mais il ne laisse jamais indemne celui qui goûte vraiment.

Ressources complémentaires sur le cannabis

L’exploration du cannabis ne saurait se limiter à l’opposition fleur/résine. La connaissance s’enrichit à mesure que l’on s’aventure dans les ramifications insoupçonnées de la plante. Voici quelques pistes pour prolonger le cheminement :

"Un amateur éclairé sait qu’aucune vérité définitive ne réside dans un seul bourgeon ou une unique plaquette. Le savoir se tisse en filigrane, à force d’expériences multiples, parfois contradictoires – c’est le signe d’une réelle quête intérieure."

Chaque lien est une invitation à approfondir vos connaissances sur le cannabis. Nul besoin de dogme : osez confronter vos perceptions aux faits émergents (et aux débats houleux !), car seule la confrontation nourrit une vision juste – fût-elle inconfortable.

Différences entre herbe, shit et beuh : tout ce qu’il faut savoir

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